Madame la sénatrice, la question n’est pas de savoir s’il est pertinent ou non de prélever des crédits sur le programme 204. Pour ma part, je salue la récidiviste que vous êtes et, au-delà, l’engagement qui est le vôtre sur ces questions, d’année en année, lors de la discussion des projets de loi de financement de la sécurité sociale.
Nous prenons collectivement, pas seulement le Gouvernement, un certain nombre de dispositions porteuses d’espoir, me semble-t-il, lesquelles ne passent pas nécessairement par le vote aujourd’hui de ces crédits. À cet égard, vous avez évoqué le projet de loi de programmation de la recherche, dans lequel, sur l’initiative du Sénat, des dispositions ont été adoptées.
Par ailleurs, vous le savez, un certain nombre d’autres actions conduites par le ministère de la santé visent à mettre fin à l’errance d’un certain nombre de patients, à la souffrance qui y est associée. Nous essayons de coordonner l’ensemble des efforts dans le cadre d’un plan de lutte contre les maladies vectorielles à tiques. Vous allez me dire « encore un plan, encore une stratégie », mais nous essayons de structurer un parcours de soins des patients en renforçant les mesures de prévention contre ces maladies.
En outre, nous essayons de mobiliser la recherche sur ces maladies. Vous le savez, le ministère apporte un soutien financier aux actions de recherche nationale, en lien avec l’Inserm. Néanmoins, les actions de recherche sur ces maladies doivent être interdisciplinaires, transversales et doivent s’inscrire dans une démarche globale. Il en va de même en ce qui concerne leur pilotage et leur financement, qui doivent bénéficier de cette transversalité. En conséquence, le ministère de la santé, en lien avec les agences sanitaires et les partenaires du secteur de la recherche, va augmenter sa contribution aux projets de recherche dédiés aux maladies vectorielles à tiques.
Par ailleurs, je l’ai évoqué, un parcours de soins a été organisé en trois niveaux. Il doit permettre d’améliorer la prise en charge des patients.
Compte tenu des crédits qui sont déjà employés dans le cadre du plan national de prévention et de lutte contre la maladie de Lyme et du caractère nécessairement interdisciplinaire de cette recherche, il ne nous semble pas pertinent de créer un nouveau programme spécifique, même si je mesure bien la part symbolique du message que vous portez au travers de cet amendement. Je pense que toutes les actions que nous menons sont sources d’espoir pour l’ensemble des patients.
Le Gouvernement demande donc le retrait de cet amendement ; à défaut, il émettra un avis défavorable.