Intervention de Adrien Taquet

Réunion du 30 novembre 2020 à 14h30
Loi de finances pour 2021 — État b

Adrien Taquet :

Malgré les avis de sagesse répétés de M. le rapporteur spécial et l’adoption par le Sénat des amendements précédents, le Gouvernement s’en tiendra à un avis défavorable. Nous partageons les objectifs des auteurs de cet amendement, mais, là encore, le cadre proposé n’est pas le bon.

Le ministère œuvre à l’amélioration de la prise en charge de l’endométriose depuis de nombreuses années. Des travaux ont été lancés dès 2014 avec le Collège national des gynécologues et obstétriciens français. Ils ont été repris en 2019. Ils visent à diagnostiquer plus rapidement les patientes, afin de mieux les prendre en charge, de définir des parcours de soins cohérents, d’informer les différents publics sur l’endométriose, de former les professionnels de santé et de renforcer la recherche dédiée à l’endométriose. Ces actions de formation et de recherche bénéficient de financements ad hoc qui, je le crois, n’ont pas leur place dans la présente mission.

De plus, dans des recommandations publiées en 2017, la Haute Autorité de santé – ce n’est pas n’importe quel organisme – précise qu’il n’existe pas de données permettant de disposer des conseils en prévention primaire de la maladie. L’endométriose nécessite une prise en charge lorsqu’elle a un retentissement fonctionnel, qu’il s’agisse de douleur ou d’infertilité, ou lorsqu’elle entraîne une altération d’un organe. Les médicaments antalgiques et traitements hormonaux sont connus. Le traitement est donc médical et, éventuellement, chirurgical pour les formes les plus sévères. Tout cela fait l’objet de travaux et de financements.

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