Intervention de Adrien Taquet

Réunion du 30 novembre 2020 à 14h30
Loi de finances pour 2021 — État b

Adrien Taquet :

Me voilà rassuré !

Je n’ai jamais prétendu que les départements étaient satisfaits, monsieur le rapporteur spécial : je travaille suffisamment avec eux pour connaître leur situation. Et c’est ensemble que nous mènerons à bien cette politique, qu’elle concerne les MNA ou la protection de l’enfance. J’ai, croyez-moi, tout à fait conscience de la situation, monsieur le rapporteur pour avis !

Le débat est frustrant, car j’aurais aimé évoquer devant vous la circulaire que nous avons adressée au préfet afin d’anticiper les situations de ces jeunes dès l’âge de 17 ans, tout comme j’aurais aimé vous parler d’un certain nombre d’autres sujets.

Pour vous répondre, monsieur Lefèvre – j’apporte de l’eau à mon moulin sur la question du soutien de l’État –, vous avez voté, dans le cadre de la loi d’urgence pour faire face à l’épidémie de covid-19, l’interdiction des sorties pendant la crise sanitaire de tout jeune de l’ASE, qu’ils soient MNA ou non. Et dans le PLFR 4, vous avez voté un amendement du Gouvernement tendant à apporter un soutien de 50 millions d’euros aux départements pour les accompagner dans la prise en charge de ces mineurs, au-delà de ce qui est prévu en temps normal. Vous pouvez donc constater que l’État est bien là dans sa mission d’accompagnement.

Je me permets de rappeler que, dans le cadre de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté, sur les 20 millions d’euros affectés à prévenir les sorties sèches, la moitié provenait de l’État, l’autre des départements. Je ne dis pas que cela résout toutes les problématiques, mais ça y contribue.

Madame la sénatrice Rossignol, je m’engage à revenir vers vous dès que j’aurais consulté mes services pour obtenir les modalités très précises du calcul du montant inscrit au programme.

En réponse à MM. les rapporteurs, je précise que ces 42 millions d’euros sont pris sur le programme 124 qui permet de renforcer les moyens des agences régionales de santé (ARS) pour faire face à la crise sanitaire que nous traversons… C’est un vrai sujet. Raison de plus pour le Gouvernement d’émettre un avis défavorable.

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