Intervention de Elisabeth Moreno

Réunion du 30 novembre 2020 à 14h30
Loi de finances pour 2021 — État b

Elisabeth Moreno :

Je vous remercie de me donner l’occasion de clarifier encore une fois l’intention du Gouvernement concernant la ligne 3919.

Le Grenelle des violences conjugales, qui s’est tenu voilà un peu plus d’un an, a mis en avant le souhait des associations de disposer d’une plateforme téléphonique 3919 accessible à toutes les femmes sur le territoire français, qu’elles soient dans l’hexagone ou sur le territoire ultramarin, ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept, ce qui pas le cas aujourd’hui, et accessible aux personnes en situation de handicap.

Ce service, que nous cherchons à améliorer pour permettre au plus grand nombre de femmes d’y avoir accès, sera financé à 100 % par l’État. J’entends dire, de-ci de-là, que nous souhaitons la mise en concurrence pour réaliser des économies. Ce n’est absolument pas notre intention ! Vous avez bien fait, madame la sénatrice, de rappeler que la FNSF faisait un travail remarquable avec cette ligne. C’est l’une des premières associations que j’ai rencontrées lorsque j’ai pris mes responsabilités. En effet, nous ne pouvons pas lutter contre les violences faites aux femmes si nous ne traitons pas correctement les associations qui font un travail remarquable sur le terrain.

J’ai compris les inquiétudes des différentes associations qui travaillent sur cette ligne et j’ai pris la décision de lancer un marché économique et solidaire, pour que nous nous assurions que les personnes qui seront en mesure de répondre à ce marché aient les compétences, l’expertise et l’expérience dans le traitement des appels de ces femmes victimes de violences. Il est essentiel qu’elles se sentent bien traitées lorsqu’elles ont enfin le courage de faire la démarche de sortir de ces violences.

Je le redis, j’ai un respect total pour le travail que la FNSF a fait et continue de faire sur ce sujet. Si je ne fais pas les lois, il est de ma responsabilité, lorsque l’État commande un service, qu’il le finance pleinement et que nous passions par un marché public. Nous ne manquerons pas de respecter la qualité que nous devons aux femmes sur ce sujet.

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