Intervention de Pierre-Jean Verzelen

Commission des affaires européennes — Réunion du 8 décembre 2020 à 8h15
Institutions européennes — Débat préalable au conseil européen des jeudi 10 et vendredi 11 décembre 2020 en présence de m. clément beaune secrétaire d'état auprès du ministre de l'europe et des affaires étrangères chargé des affaires européennes

Photo de Pierre-Jean VerzelenPierre-Jean Verzelen :

Dans le budget qui va être discuté, la partie qui concerne le plan de relance est éminemment importante pour l'Europe et pour notre pays, puisque 40 % de notre propre plan de relance dépend de ce qui sera adopté au niveau européen. Deux pays, la Pologne et surtout la Hongrie, mettent en danger l'adoption du budget. Cela nous renvoie au problème de l'unanimité. Il ne va certes pas se régler en fin de semaine ou en quelques jours. Si le principe de l'unanimité a répondu à une nécessité pour se mettre d'accord, s'il a pu permettre à l'Europe d'avancer, on se rend compte qu'à présent il nous bloque sur de nombreuses avancées potentielles. C'est sur la notion de valeurs fondamentales et de respect de l'État de droit que la Pologne et la Hongrie bloquent. Peut-être serait-il opportun d'apporter des précisions à ces pays pour leur expliquer où est la limite et qui va juger si elle est franchie.

En ce qui concerne le Brexit, sur les sujets de discorde depuis plusieurs mois, c'est-à-dire la pêche et le respect des règles de concurrence, cela n'avance pas beaucoup ! On va du sommet de la dernière chance au coup de fil de la dernière chance, au rendez-vous physique de la dernière chance... On espère que tout cela puisse aboutir. Je salue la position du Gouvernement français, qui est resté ferme sur un bon nombre de sujets, et notamment sur la pêche. Mais quelle est la date limite ? Quand aurons-nous franchi le point de non-retour pour constater qu'il n'y aura pas d'accord ? Il vaut mieux ne pas avoir d'accord qu'un mauvais accord.

Quel comportement diplomatique avoir vis-à-vis de la Turquie de M. Erdogan ? Là encore, on retombe sur la question de l'unanimité. Quelles sanctions pourrait-on entrevoir vis-à-vis de la Turquie ? L'unanimité est-elle possible sur ce sujet ?

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