Affecter à l'aide publique au développement les trois quarts du budget alloué à la lutte contre les violences faites aux femmes participe avant tout d'une opération de communication internationale ! Ces sommes ne sont en effet pas dédiées à la lutte contre les violences dans nos territoires, que ce soit pour assurer le financement des associations ou la formation des forces de sécurité qui accueillent les victimes.
Je comprends la colère de Valérie Boyer face à la faiblesse des moyens affectés à la Grande cause du quinquennat. Prenons en exemple l'Espagne, qui a voté une loi cadre en 2004 pour lutter contre les violences faites aux femmes, ce qui leur a permis de progresser de manière exemplaire dans cette lutte. Par ailleurs, libérer la parole sans donner les moyens aux associations de répondre aux demandes de ces femmes pour les protéger ne relève que de la pure communication !
Enfin, je m'adresse aux rapporteurs spéciaux : la prise en charge du traitement des conjoints violents ne devrait-elle pas relever du ministère de la justice ?