Nous manquons encore de visibilité sur les effets de chaque vaccin sur la transmission. Or, c'est sur la base de ce critère que nous allons plutôt recommander tel vaccin pour telle population, selon que l'on veut plutôt agir sur les conséquences de l'infection, c'est-à-dire sur les formes graves de la maladie, ou sur le risque de transmission.
S'agissant de la vaccination des professionnels de santé, ne sachant pas si le vaccin aura un effet sur la transmission du virus, nous proposons d'abord le vaccin à ceux qui présentent un risque particulier et ont intérêt à être vaccinés pour eux-mêmes. Nous aurons plus tard des indications sur l'impact de vaccin sur la transmission ; ce sera pour nous très important pour définir à qui ils peuvent être administrés.
Pour l'instant, nous privilégions la prévention des formes graves pour soulager le système de santé et venir en aide aux personnes les plus exposées ; il n'y a guère d'autres indications à ce stade. Les vaccins qui arrivent semblent avoir un profil de tolérance assez bon, ce qui est rassurant, et un niveau d'efficacité important. Les deux données qui nous manquent sont l'impact sur la transmission et la durée de l'immunité.