Les populations vulnérables en ville constituent une catégorie très importante. Nous identifions deux facteurs de vulnérabilité, l'un individuel, l'autre lié à l'exposition au virus, laquelle est plus importante en hébergement collectif. C'est la raison pour laquelle notre priorité va d'abord vers les résidents d'Ehpad, mais les populations vulnérables en ville viennent juste derrière, en phase 2. Les communes, mais également les médecins généralistes, infirmiers ou autres soignants seront essentiels à mobiliser, selon une politique d'« aller vers ».
Mme Kieny a répondu sur la temporalité du développement des vaccins. Je vous dirige vers les services ministériels s'agissant de la transparence des contrats qui ne relève pas de la responsabilité de la HAS. Il en est de même des commandes européennes de vaccins au prorata du nombre d'habitants.
Concernant la représentativité des personnes vulnérables dans les essais cliniques, celle-ci est suffisante d'après les spécialistes pour mesurer les effets secondaires. Cependant, des données manquent encore, par exemple sur les enfants vulnérables. Des connaissances restent à affiner.
Pour les publics précaires, nous préconisons la constitution d'équipes mobiles. Sans être prioritaires dans la mesure où ils sont souvent jeunes, ils se heurtent néanmoins à des difficultés d'accès aux soins.
Vous avez raison de souligner que les professionnels de santé sont exposés à un risque particulier. La logique de l'avis de la HAS est toutefois de placer la priorité sur ceux présentant des vulnérabilités. Si ce n'est pas le cas en général des médecins, nous constatons que les infirmiers ou aides-soignants sont souvent des personnes jeunes. Nous attendrons d'avoir plus de recul pour aller vers eux.