Les populations à risque, notamment âgées, sont en effet bien représentées dans les essais cliniques. Les données sont assez rassurantes et suffisent pour juger de l'efficacité du vaccin, peu différente pour les plus de 65 ans qui présentent une réponse immunitaire de même niveau que les plus jeunes face à la maladie. De même, pour d'autres catégories de populations à risque, nous ne constatons pas à l'heure actuelle de signal particulier de défaut d'efficacité ou de mauvaise tolérance. Les données n'existent pas encore en revanche pour les personnes immunodéprimées qui n'étaient pas incluses initialement dans les essais.
Sur la résistance aux vaccins ou l'hésitation vaccinale, nous distinguons deux catégories de personnes : la première, qui représente de 5 à 10 % de la population, comprend les anti-vaccins, hostiles à toute forme de vaccination et sur lesquels nous n'avons pas de prise ; la seconde, en proie à une hésitation vaccinale souvent assise sur la peur, est possible à convaincre et de nombreuses études sont engagées sur ce sujet pour comprendre les raisons de cette hésitation. Cette frange plus importante de la population sera dans l'attente : elle se fera probablement vacciner après les autres.
Les études montrent enfin que les personnes les plus à risque sont également les plus favorables au vaccin, ce qui est une bonne nouvelle. L'acceptabilité de la vaccination augmente avec l'âge. Elle est aussi plus élevée chez les hommes.