Elle a recours à une combinaison de deux vecteurs adénoviraux. C'est une stratégie assez proche de la stratégie britannique d'AstraZeneca, mais ce n'est pas tout à fait la même. Il s'agit de deux adénovirus humains, le numéro 5 et le numéro 26, dont les doses sont administrées à trois semaines d'intervalle. Les données publiées ne sont pas totalement convaincantes, mais selon les dernières informations, ce ne serait pas si mal.
La production est toutefois assez modeste. Il est donc assez peu probable qu'ils arrivent jusqu'à nous.
Je suis d'accord avec vous sur le risque que l'on impute au vaccin des décès qui n'ont rien à voir avec lui. Je ne peux que répéter à ce stade qu'on a besoin pour chaque cas d'une pharmacovigilance extrêmement solide. L'ANSM est vraiment motivée. Il existera une traçabilité et un système de recueil de données pour toutes les personnes vaccinées. Il faudra communiquer, même si, je vous l'accorde, ce n'est pas facile.
On pourra s'appuyer sur les cas passés, où les imputabilités se sont révélées incorrectes. Il faudra beaucoup de pédagogie. Je ne suis pas seul. Vous aussi y participerez forcément. Il faut un engagement collectif, en premier lieu des professionnels de santé, mais aussi de la société civile, du milieu associatif et des politiques.