La Convention citoyenne pour le climat devait être le moyen de débloquer cette inertie. Pourtant, cette démarche, qui devrait nous rassembler, paraît compromise.
Le ton du Président de la République rappelle la manière par laquelle l’un de ses prédécesseurs avait sifflé la fin du Grenelle. Après les « Amish », voici les « activistes », et le rapport de la Convention ne serait qu’un « truc », qui n’est « ni la Bible ni le Coran ». Le nucléaire, avec ses EPR, qui avait été maintenu hors du champ de la Convention, serait maintenant la principale solution. Faut-il comprendre que « le climat, ça commence à bien faire » ?
Les coups de com’ des engagements d’hier et les coups de gueule d’aujourd’hui sont autant de temps perdu que notre climat ne rattrapera pas. La future loi climat sera tardive ; son application sera reportée au prochain quinquennat. Encore faut-il qu’elle soit à la hauteur !
Voici ma question : au moment où nous allons, avec l’Union européenne, prendre l’engagement de réduire, non plus de 40 %, mais d’au moins 55 % nos émissions de gaz à effet de serre, comment comptez-vous traduire cela concrètement dans cette loi, alors que les orientations présentées esquivent les propositions les plus fortes ?
Y aura-t-il des arbitrages ambitieux sur la rénovation thermique, l’interdiction, à terme, des véhicules les plus émetteurs, des moyens massifs pour le transfert ferroviaire, …