Mes chers collègues, la montagne est en deuil depuis hier soir : j’ai une pensée pour les victimes de l’accident d’hélicoptère qui a eu lieu en Savoie.
Ma question s’adresse à M. le secrétaire d’État aux affaires européennes. Dans notre inconscient collectif, la montagne et l’hiver riment avec de bons moments passés en famille – c’est d’autant plus vrai à l’occasion des fêtes de Noël –, mais, dans la réalité, il faut bien avoir conscience que les massifs de montagnes sont également un secteur économique en tant que tel. Ils sont, en outre, un secteur atypique, puisque le chiffre d’affaires de l’année se fait sur quelques mois, dont 20 % à Noël.
L’annonce brutale de la fermeture des remontées mécaniques et l’absence de date de réouverture laissent tous les acteurs dans l’inquiétude. Nous sentons vraiment la colère monter.
On nous a expliqué la nécessité d’une coordination européenne. L’Autriche, la Suisse avec laquelle nous avons des domaines skiables communs, et peut-être d’autres pays laisseront leurs infrastructures ouvertes aux vacanciers, tout comme ils ouvriront leurs restaurants. Monsieur le Premier ministre, ce sera le cas, dès demain, à Genève.
On nous a, par ailleurs, rebattu les oreilles sur la nécessité de la différenciation. Nous avons compris : la tour Eiffel rouvrira dans une semaine, quand l’intégralité des remontées mécaniques du pays restera fermée pour une durée indéterminée. En matière de différenciation, on peut vraiment mieux faire et ce n’est pas à celle-ci à laquelle nous pensions !
Monsieur le secrétaire d’État, quelle coordination européenne souhaitez-vous poursuivre désormais ? Quelle vraie différenciation locale pouvez-vous proposer aux acteurs de la montagne ?