Intervention de Sylviane Noël

Réunion du 9 décembre 2020 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Ouverture des stations de ski

Photo de Sylviane NoëlSylviane Noël :

Monsieur le Premier ministre, quinze jours après les annonces décriées du Président de la République, le monde de la montagne reste encore dans l’incompréhension face aux remontées mécaniques fermées, alors que la tour Eiffel ou le téléphérique de la Bastille, à Grenoble, rouvriront prochainement leurs portes. De qui se moque-t-on ?

Le décret paru ce week-end permettant l’accès aux remontées mécaniques à certains usagers, tels que les licenciés d’une association de la fédération française de ski, a suscité beaucoup d’interrogations : comment mettre en œuvre concrètement une mesure si discriminatoire, qui créera une grande frustration pour les vacanciers privés de ski, pendant qu’ils verront les membres des clubs locaux s’entraîner ?

Au-delà, on peut douter de la viabilité financière d’une telle opération, lorsque l’on sait que le coût du fonctionnement journalier d’une station peut frôler les 45 000 euros. À quinze jours des vacances de Noël, nous avons besoin de retrouver de la confiance et de la visibilité, à trois points de vue.

Nous avons besoin, tout d’abord, d’une visibilité temporelle : les remontées mécaniques demeurent le seul secteur qui ne bénéficie d’aucune perspective quant à la date de réouverture. Quels sont les critères et les seuils qui détermineront cette date ?

Nous avons besoin, ensuite, d’une visibilité organisationnelle. Vous enjoignez aux maires de sécuriser leur domaine skiable pour permettre la pratique d’autres activités.

Or de grandes incertitudes demeurent sur les activités en question, notamment celle des jardins d’enfants situés en front de neige. Il est indispensable de délimiter la responsabilité des maires et de permettre un maximum d’activités dans les meilleures conditions de sécurité possible.

Nous avons besoin, enfin, d’une visibilité financière. Là encore, de grandes incertitudes pèsent sur les modalités de compensation des pertes d’activité saisonnière pour des entités qui réalisent leur chiffre d’affaires annuel sur quatre mois seulement.

Monsieur le Premier ministre, la saison d’hiver est très courte. Pour bon nombre de stations qui fermeront leurs portes dès le mois de mars, le temps presse. Donnez-nous des réponses !

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