Intervention de Adrien Taquet

Réunion du 9 décembre 2020 à 15h00
Création d'un pôle public du médicament et des produits médicaux — Rejet d'une proposition de loi

Adrien Taquet :

Mme Guillotin m’a interrogé sur la feuille de route ministérielle pour lutter contre les pénuries et améliorer la disponibilité des médicaments en France. À ce propos, qu’il me soit permis de présenter mes excuses à Jean-Pierre Decool, car j’ai effectivement omis dans mon discours liminaire de préciser que cette feuille de route était inspirée – je n’irai pas jusqu’à parler, comme lui, de communauté d’esprit – du rapport Daudigny-Decool, que je mentionne donc ici.

Je précise à l’intention de Mme Guillotin qu’une évaluation sera présentée au premier trimestre de l’année 2021.

Mme Nadia Sollogoub souhaite que le Gouvernement précise où en est la mise en œuvre des vingt-huit actions de cette feuille de route. À ce stade, et en attendant l’évaluation qui sera présentée au prochain trimestre, je puis d’ores et déjà lui annoncer que nous avons bien avancé dans la mise en œuvre d’une grande partie des mesures qui y sont prévues, tant en matière d’information, notamment la généralisation du DP-Ruptures, qu’en matière de renforcement des sanctions en cas de non-respect des obligations.

Sachez aussi, madame la sénatrice, que des actions sont conduites à l’échelon européen. Je pense, notamment, à l’accélération, dans le contexte du covid, de la passation de marchés conjoints. Enfin, un bilan complet sera réalisé, je le répète, au premier semestre de l’année 2021.

Mme Poumirol a évoqué la question de la transparence. Un amendement sur les contributions publiques à la recherche sur les médicaments a été adopté dans le cadre du PLFSS pour 2021, dont vous avez débattu et que vous avez voté. C’est une première avancée. Nous serons attentifs aux effets de cette mesure.

Mme Bonfanti-Dossat m’a interpellé sur l’accord-cadre entre Les Entreprises du médicament, ou LEEM, et le Comité économique des produits de santé. Les négociations sur cet accord, qui sont en phase finale, devraient aboutir d’ici à la fin du mois de décembre 2020. Mme Bonfanti-Dossat m’a également interrogé sur l’article 48 du PLFSS pour 2020. Je l’ai évoqué dans ma déclaration liminaire, le décret y afférent a été adressé au Conseil d’État. Nous attendons donc son avis.

Monsieur Bacchi, une taxation risquerait de décourager la relocalisation en France. §Or la relocalisation est l’objectif que nous visons tous, me semble-t-il…

Enfin, Mme Imbert a évoqué la question de la grippe. Je ne partage pas totalement son analyse sur la campagne vaccinale. J’estime pour ma part que le bilan est plutôt positif, un plus grand nombre de personnes ayant été vaccinées cette année que l’année dernière, notamment dans la tranche d’âge des 65 ans et plus. Il y a eu un véritable engouement pour la vaccination, ce qui est plutôt une bonne chose compte tenu des difficultés que nous rencontrons et de l’appréciation que portent les Français sur le vaccin contre la covid-19.

L’ensemble des doses commandées par les officines, c’est-à-dire 12 millions, ont été écoulées en deux mois, contre quatre mois l’année dernière. Nous avons complété nos commandes, vous le savez, avec l’achat de 2, 45 millions de doses, soit une hausse de 30 %. Elles sont diffusées dans les Ehpad et les hôpitaux depuis la mi-novembre ; 2 millions de doses sont arrivées dans les officines cette semaine. Le bilan en termes de santé publique est globalement positif, notamment grâce à la mobilisation des pharmaciens, que je salue, mais également des grossistes.

Concernant la prochaine campagne vaccinale contre la grippe, il faudra évidemment veiller à rapprocher les commandes officinales de la population cible. C’est le message que nous passons dès à présent aux industriels en vue de la campagne de l’année prochaine.

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