Intervention de Jean-Claude Requier

Réunion du 8 décembre 2020 à 14h30
Loi de finances pour 2021 — Vote sur l'ensemble

Photo de Jean-Claude RequierJean-Claude Requier :

Je pense notamment à la mission « Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales », malgré la succession de désillusions à la suite de la loi Égalim. Je pense aussi aux crédits de la mission « Immigration, asile et intégration » ; les débats sur cette mission n’ont sans doute pas été à la hauteur d’une question qui est aujourd’hui au cœur du débat et des politiques publiques, en France comme d’ailleurs dans le reste de l’Europe. Sur ces sujets, mon groupe aurait espéré que le Sénat vote en responsabilité, en adoptant a minima des dispositifs en phase avec la réalité.

Oui, la Haute Assemblée a rejeté moins de crédits que l’an dernier ! Le texte dont nous discutons aujourd’hui reste cependant très artificiel. Le déficit demeure quant à lui impressionnant : il s’élève à 160 milliards d’euros, contre 90 milliards d’euros avant la crise, ce qui nous semblait déjà être un mur. Aujourd’hui, près de la moitié du budget de l’État est donc financée par l’endettement. La suspension des critères européens est justifiée, dans le contexte exceptionnel que nous connaissons, mais le poids de la dette va nous poursuivre pendant de très longues années.

En conclusion, je dirai que, sur l’ensemble de ce projet de loi de finances pour 2021 modifié par la majorité sénatoriale, les membres du groupe du RDSE reconnaissent des avancées, mais ne jugent pas ce texte réaliste. C’est pourquoi, dans la liberté et la diversité de notre groupe, nous nous partagerons entre trois votes pour et une majorité d’abstentions.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion