Il tient également, monsieur le ministre, à saluer votre engagement et votre présence devant le Sénat, ainsi que les réponses que vous avez pu lui apporter. Le président de notre groupe, Hervé Marseille, a eu l’occasion d’exprimer le regret que, pour un certain nombre de missions, nous n’ayons pas eu comme interlocuteurs les ministres qui sont réellement chargés du dossier ; ces ministres n’ont pu écouter les propositions du Sénat. On pense bien entendu en la matière à la mission « Plan de relance ». Vous avez assumé ce rôle ; nous nous en réjouissons, et nous espérons que le dialogue pourra continuer à être fructueux entre le Gouvernement et le Sénat pour améliorer l’action menée au service de nos concitoyens.
Je dirais volontiers, mes chers collègues, que le projet de loi de finances pour 2021 est mitigé. C’est bien l’expression qu’emploierait notre collègue Vincent Delahaye : nous, centristes, ne sommes pas forcément addicts à la dépense publique. Ce n’est pas par des budgets en constante augmentation que l’on juge les résultats d’une politique. Nous considérons au contraire qu’il faut continuer les efforts pour que, structurellement, nous adaptions nos dépenses aux recettes dont nous pouvons bénéficier. Il n’est pas pensable de continuer indéfiniment à dépenser plus que l’on n’encaisse.
Bien entendu, nous ne pouvons faire abstraction du contexte dans lequel nous nous trouvons ni de la nécessité de mettre en œuvre des actions de relance économique. On voit bien que l’économie souffre ; elle va continuer à souffrir. Bien sûr, un grand nombre de mesures ont été prises, mais il en reste encore. Ainsi, j’ai eu une conversation ce matin avec des responsables de centres de classes de mer et de découverte ; ils sont particulièrement inquiets, parce que leur activité est réduite à néant. Il importe que l’on puisse trouver les moyens de les accompagner de manière satisfaisante, comme nous le faisons pour un certain nombre d’entreprises, car il convient de ne laisser personne au bord du chemin.
Les membres du groupe Union Centriste ont cherché, au cours de l’examen de ce projet de loi de finances, à concilier relance économique et maintien des marges des collectivités. Nous regrettons clairement, par exemple, que la clause anti-délocalisations que nous avons proposée hier n’ait pas été adoptée par notre assemblée. Nous voulions envoyer un signe : pour lutter contre les abus, il était nécessaire de le faire.
Nous nous sommes néanmoins attachés à prévoir des mécanismes de garantie pérennes pour les finances des collectivités. Nous partageons la volonté de faire baisser les impôts de production, de manière à rendre nos entreprises plus compétitives, mais nous aurions souhaité que l’effort soit partagé entre l’État et les collectivités. La suppression de la C3S proposée par Sylvie Vermeillet l’aurait permis, …