Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, la période que nous traversons est sans précédent, la situation économique ne ressemble à aucune autre depuis des décennies, mais le Gouvernement a choisi de continuer sa route. Certes, il prend des mesures indispensables, mais sans dévier de sa politique.
À l’issue de nos débats, nous ne voterons pas ce budget, car nous avons la conviction que la crise sanitaire, économique et sociale aurait nécessité de profonds changements. Or force est de constater que la majorité sénatoriale a elle-même inscrit ses pas dans ceux du Gouvernement. Manque de soutien aux victimes de la crise, abandon de la jeunesse face à la précarité, absence de volontarisme en matière de transition écologique, fragilisation des collectivités territoriales, refus d’accroître la contribution fiscale des plus riches comme des grandes entreprises et, de ce fait, creusement des déficits : voilà pourquoi nous ne pouvons pas nous reconnaître dans ce projet de loi de finances, ni avant ni après sa modification par le Sénat.