De nombreux arguments de qualité ont déjà été échangés au cours de ce débat. Je voudrais y ajouter une réflexion : la difficulté qu’a la France à se doter d’une véritable politique maritime et portuaire s’explique sans doute par la conception un peu étroite que nous avons de nos ports.
Je le dis sans malice, mais plusieurs de nos collègues ont donné des exemples montrant que l’on ne peut pas réduire les ports aux activités portuaires au sens strict, car il faut aussi prendre en compte tous les hinterlands, avec les infrastructures fluviales, ferroviaires, et même routières.
Telle est l’échelle à laquelle il nous faut raisonner pour élaborer une stratégie nationale en matière portuaire. D’autres pays le font, comme ceux du Benelux.
Je comprends que nos collègues considèrent que l’État ne joue pas totalement son rôle, ce qui les conduit à chercher des solutions pour améliorer la situation. Cependant, il ne faut pas évacuer cette vision globale de nos ports qui doit s’inscrire dans une stratégie, indispensable.
Monsieur le ministre, cela vous place face à de grandes responsabilités.