De dérogation en dérogation, on finit par amoindrir le droit de l’environnement.
J’entends bien que tout le monde y est aujourd’hui sensible, mais s’il y a des règles, c’est pour les respecter : il ne faut pas toujours repousser les mesures de compensation plus loin. La proximité est importante si l’on veut avoir des corridors et une véritable prise en compte de l’environnement aux alentours du port. Ce n’est pas à dix ou trente kilomètres qu’il faut prévoir des mesures de compensation.
Vous l’avez dit vous-même : il faut d’abord éviter, avant de réduire et de compenser. Si la compensation est minimale, on doit pouvoir trouver des endroits pour éviter les atteintes liées à un projet. Il existe aujourd’hui de nombreuses friches industrielles qui ne demandent qu’à être requalifiées. L’obligation de compenser les atteintes à la biodiversité peut fournir l’occasion de requalifier certains sites.
Je suis vraiment hostile à ces dérogations que l’on empile à tort.