En revanche, nous ne savons pas s’il protège les muqueuses nasales ou oropharyngées ; nous ne savons donc pas si les gens peuvent quand même être contaminés, développer des formes légères et éventuellement transmettre le virus.
Nous n’avons pas encore suffisamment d’informations pour cela ; nous les aurons bientôt, et nous espérons évidemment que cette efficacité existera, ce qui serait formidable. En effet, la protection des poumons assure une protection individuelle contre les formes graves, tandis que la protection contre l’invasion nasale fournit une protection non seulement individuelle, mais aussi collective, ce qui nous situerait évidemment dans une autre dynamique.
Sur la base des données scientifiques actuelles, nous ne savons donc pas s’il est intéressant, pour limiter la transmission, de vacciner des gens qui seraient potentiellement contagieux.
En revanche, il est intéressant de vacciner des gens qui sont susceptibles de développer des formes graves, donc des personnes âgées vivant en établissement collectif. Voilà ce que nous disent à ce stade les études scientifiques françaises et internationales qui ont été publiées, et c’est une chance extraordinaire.
J’entends dire parfois que le vaccin a été développé trop vite. Cela me fait penser au film Amadeus sur la vie de Mozart, en particulier à la scène où l’empereur d’Autriche apprécie une composition absolument magnifique de Mozart tout en trouvant qu’elle a trop de notes… Je ne me souviens plus de quelle partition il s’agissait, veuillez m’en excuser.