Intervention de Martin Lévrier

Réunion du 17 décembre 2020 à 10h30
Place de la stratégie vaccinale dans le dispositif de lutte contre l'épidémie de covid-19 — Déclaration du gouvernement suivie d'un débat

Photo de Martin LévrierMartin Lévrier :

Monsieur le président, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, permettez-moi en premier lieu d’adresser des messages de prompt rétablissement au Président de la République et au Premier ministre.

Dix mois après le début de cette pandémie sans précédent, à l’heure où des campagnes de vaccination se mettent en place aux quatre coins du monde, le Gouvernement présente les principaux volets de la stratégie vaccinale française et sa place dans le dispositif de lutte contre l’épidémie de covid-19. Il est heureux que nous ayons ce débat. En effet, avec un calendrier si rapide qu’il impressionne autant qu’il interroge, nous nous devons de proposer aux Français une discussion constructive sur les axes qui le guident.

La méfiance et le scepticisme peuvent être compréhensibles. Aussi, il nous faut continuer à restaurer la confiance et construire l’adhésion au vaccin autour de quatre principes.

Le premier principe est le libre choix : le Président de la République l’a dit, la vaccination ne sera pas obligatoire. Pour autant, nous espérons que la défiance à l’égard de celle-ci sera la moins grande possible. Pour qu’il en soit ainsi, le Gouvernement doit opposer rapidement une communication transparente, continue et proactive, en associant les professionnels de santé de proximité, mais aussi les jeunes générations.

Cet effort de communication sur les effets secondaires et sur l’absence de collusion économique entre les laboratoires pharmaceutiques et le pouvoir, par exemple, permettra de convaincre. Il n’y aura pas de vaccination sans consentement ; c’est un prérequis non négociable : que les fervents opposants soient rassurés !

Nous regrettons cependant certaines postures politiciennes, qui, en mettant en scène sur la place publique des discussions au sein de la communauté scientifique, contribuent à l’affaiblissement de leurs institutions et donnent du crédit à ce phénomène de défiance.

Le deuxième principe est la gratuité : le vaccin est un bien commun, garanti à tous. Aucun Français ne doit y renoncer pour des raisons financières ou territoriales. Ainsi, rappelons que le Gouvernement a budgété 1, 5 milliard d’euros dans le PLFSS et que le Sénat a voté un amendement, porté par notre groupe, avec le soutien du Gouvernement, visant à fixer la TVA à 0 % sur les vaccins contre la covid-19.

Oui, nous devons sécuriser la vaccination des plus précaires. Nous savons malheureusement qu’ils seront difficiles à retrouver au moment de la seconde injection. Aussi, la mise en œuvre d’une véritable initiative « d’aller vers » est indispensable.

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