Il est temps de dire précisément qui fait quoi. Il est temps aussi de choisir qui informe, sur quoi, et comment. Bref, chacun son rôle : la parole publique doit être claire et lisible.
Enfin, la transparence, c’est viser des publics et des canaux variés, c’est choisir prioritairement ceux qui, sur le terrain, seront les transmetteurs et les promoteurs privilégiés de la vaccination.
Dans cette logique, le déficit d’information à l’égard des médecins est regrettable – on a pu le vérifier hier soir –, alors même qu’ils sont les premiers vaccinateurs. Certains demandent encore à être convaincus d’un point de vue scientifique et médical, mais aussi pour la stratégie choisie. Ils sont pourtant un maillon essentiel de la réussite, car le colloque singulier entre le médecin et son patient sera un moment crucial dans l’adhésion à la vaccination. Les soignants dans les structures de santé et les pharmaciens sont eux aussi des rouages stratégiques d’information ; ils sont encore nombreux à devoir être convaincus.
Il paraît d’ailleurs légitime de proposer dès à présent la vaccination à tous les soignants qui le souhaitent. Ce serait un acte positif d’exemplarité.
Par ailleurs, nous ne saurions trop insister sur la nécessité de s’appuyer sur les associations de patients et d’usagers et de concevoir avec elles une stratégie ad hoc de communication à destination des citoyens.
Enfin, nous insistons sur les élus locaux, qui restent hors des écrans radars pour le moment.