La priorité ne doit pas être déterminée par classe d’âge. Je prends acte, bien évidemment, de la situation des Ehpad, monsieur la ministre : il y a un mort sur deux dans ces établissements.
Ayant été, jusqu’à quelques jours à peine, président de département, je pourrais vous parler du fonctionnement des Ehpad et des points faibles qui existent à ce niveau.
Quoi qu’il en soit, au-delà des questions d’âge, les médecins généralistes et spécialistes – n’opposons pas ces deux catégories – jouent un rôle essentiel : eux-mêmes doivent pouvoir définir le niveau de priorité, parce que la question des comorbidités – asthme, insuffisance cardiaque, diabète avec surcharge pondérale, etc. –, que vous n’avez pas encore évoquée, est déterminante. Il s’agit là, non pas de questions d’âge, mais bien de problèmes médicaux, qui doivent relever de la discrétion du médecin.
J’espère que nous réussirons ce défi, monsieur le ministre ; en tout cas je le souhaite, car il y va de l’intérêt de tous. Dans deux cents jours, en juillet 2021, nous fêterons le centième anniversaire de la première vaccination contre la tuberculose, par Albert Calmette et Camille Guérin. J’espère que nous connaîtrons le même succès qu’eux, dont les travaux ont fait progresser l’humanité.