Intervention de Florence Lassarade

Réunion du 17 décembre 2020 à 10h30
Place de la stratégie vaccinale dans le dispositif de lutte contre l'épidémie de covid-19 — Déclaration du gouvernement suivie d'un débat

Photo de Florence LassaradeFlorence Lassarade :

Monsieur le président, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, il me revient de conclure ce débat, au nom de l’Opecst ; je me réjouis que sa voix puisse être tendue dans cette discussion.

Structure commune au Sénat et à l’Assemblée nationale, sous la double présidence de Gérard Longuet et de Cédric Villani, l’Opecst « a pour mission d’informer le Parlement des conséquences des choix de caractère scientifique et technologique, afin d’éclairer ses décisions. »

Depuis le début de la crise du covid-19, l’Opecst s’est réuni très régulièrement ; un grand nombre d’experts a été interrogé, et une dizaine de notes de veille sur la pandémie, toutes disponibles sur le site internet du Sénat, ont été publiées. La question des vaccins et la stratégie vaccinale n’est pas nouvelle pour l’Office : nous avons publié en 2019 la note scientifique La Politique vaccinale en France, ainsi que le rapport L ’ Hésitation vaccinale, dont j’avais eu l’honneur d’être la rapporteure avec deux collègues députés, Cédric Villani et Jean-François Eliaou.

Pour alimenter le débat d’aujourd’hui, l’Opecst a désigné quatre rapporteurs : deux sénatrices – Sonia de La Provôté et moi-même – et deux députés. Nous avons travaillé de façon très approfondie au cours des deux dernières semaines et mené, parfois jusqu’à tard le soir, un grand nombre d’auditions afin d’établir des recommandations sur la stratégie vaccinale face au covid-19. L’Opecst a adopté avant-hier ce rapport, qui comporte vingt-trois recommandations. Je ne vais pas toutes les exposer, mais je tiens à vous présenter quatre des plus importantes d’entre elles.

Premièrement, ce vaccin constitue une avancée scientifique majeure. Le SARS-CoV-2 provoque des réactions très hétérogènes selon les personnes. Nous savons aussi qu’il tue, l’âge étant le principal facteur de risque. Dans l’urgence, le vaccin protège les plus fragiles et évite la survenue de la maladie.

Nous pensons que le vaccin Pfizer-BioNTech, qui sera le premier disponible, présente une balance bénéfices-risques favorable, pour protéger notamment les personnes âgées en leur évitant de développer une forme grave de la maladie. Il est donc intéressant de leur proposer l’administration de ce vaccin en priorité, dans l’attente des autres produits qui arriveront plus tard et qui pourront ralentir davantage l’épidémie, voire la supprimer.

Je le répète, nous ignorons toujours quelle sera la durée de protection liée au vaccin et si celui-ci empêchera la transmission de la maladie. En résumé, si l’intérêt individuel du vaccin est d’ores et déjà certain, l’intérêt collectif, quant à lui, l’est moins.

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