Monsieur le sénateur Dominique Théophile, vous avez raison : il est essentiel que le transport maritime opère sa transition écologique ; c’est d’autant plus vrai pour des territoires comme le vôtre, pour lesquels le transport maritime est évidemment de première importance.
C’est pourquoi, dans le cadre du plan de relance, nous déployons 200 millions d’euros en faveur d’investissements visant à développer et à verdir nos ports et nous prolongeons le suramortissement pour l’achat de navires plus propres dans le budget pour 2021.
Nous mènerons cette transition avec l’ensemble de nos partenaires, car le sujet relève en grande partie de négociations multilatérales. Dans ce cadre, je suis pleinement mobilisée, avec ma collègue Annick Girardin – elle ne peut être présente aujourd’hui, car elle défend les intérêts de la pêche française à Bruxelles – pour obtenir des avancées concrètes.
Vous l’avez dit, l’accord de novembre dernier à l’OMI comprend des avancées, mais il est imparfait ; toutefois, il s’agit d’un compromis, obtenu grâce à la mobilisation française dans un contexte international fortement dégradé.
L’obtention de cet accord est une première victoire que nous devons saluer, prélude à de nouvelles négociations devant aboutir à de nouveaux engagements. Naturellement, nous ne nous arrêterons pas là : nous avons souligné, lors des négociations, notre souhait d’avancer sur l’instauration d’une mesure de tarification carbone sur les carburants marins ; nous participons aux travaux de réflexion sur l’extension du système d’échange de quotas carbone européen au transport maritime dans le cadre du Pacte vert pour l’Europe ; nous soutenons, enfin, l’initiative Fuel EU Maritime de la Commission européenne, qui vise à développer les technologies bas-carbone.
Je n’oublie pas l’importance de la mobilisation des parlementaires et de l’opinion publique sur ce sujet et je sais que je pourrai toujours compter sur la vôtre, monsieur le sénateur.