Intervention de Olivier Véran

Réunion du 16 décembre 2020 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Coopération transfrontalière dans la lutte contre la covid-19

Olivier Véran :

Madame la sénatrice Guillotin, je vous remercie de votre question, qui m’offre l’occasion de rappeler que la France et le ministère de la santé sont pleinement engagés dans l’Europe de la santé.

Vous avez raison, la pandémie de covid-19 a mis en évidence les limites de l’organisation de la gestion des crises par l’Union européenne, notamment le manque de coordination des États membres.

Plusieurs initiatives ayant pour objectif d’améliorer notre préparation commune face aux pandémies ont néanmoins déjà été lancées.

La Commission a ainsi présenté le programme EU4Health renforcé, au sein duquel la résilience des systèmes de santé sera abordée ; elle a également annoncé une proposition législative visant à étendre le mandat du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), ainsi qu’une révision de la décision relative aux menaces transfrontalières graves pour la santé. Je m’en entretenais hier avec mes homologues allemand et portugais – le Portugal devant assurer la prochaine présidence de l’Union.

La présidente de la Commission européenne a également annoncé un nouvel ensemble de mesures ayant pour objectif de renforcer la capacité de l’Union européenne à prévenir et à gérer les menaces sanitaires, ainsi que la création d’une agence de recherche et de développement biomédicaux avancés sur le modèle de l’agence biomédicale américaine (Barda).

La France a identifié plusieurs points susceptibles d’être améliorés, dont le premier est le développement de la coopération sanitaire transfrontalière, qui devrait être une priorité pour la France pour les mois à venir ; j’ai à l’esprit la mise en œuvre d’une planification interrégionale de la préparation aux pandémies, qui reposerait sur la coordination des mesures sanitaires, l’identification et l’utilisation conjointe des infrastructures critiques situées de part et d’autre des frontières, la tenue d’un registre des capacités conjointes de réanimation ou encore la mise en place d’un système régional commun de transfert des patients et, enfin, le développement d’applications et de campagnes de communication multilingues dans les zones transfrontalières.

La France est pleinement engagée, madame la sénatrice, dans le renforcement de l’Europe de la santé, j’y crois profondément, comme ministre chargé de ce secteur ; nous voulons une Union de la santé qui soit robuste, efficace, solidaire, cela constituera une priorité de la présidence de l’Union européenne que la France assurera à compter du 1er janvier 2022.

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