M. le ministre en appelle à la sagesse de chacun.
La sagesse, aujourd’hui, c’est de reconnaître les fortes divergences entre le Sénat et l’Assemblée nationale.
Être sage, c’est se dire qu’un nouveau débat n’apporterait pas grand-chose à la discussion de ce projet de loi de finances.
Être sage, c’est se demander sur quoi serait fondée cette nouvelle discussion. Quand nous nous sommes réunis en commission des finances, ce matin à onze heures trente, nous ne disposions toujours pas du texte. Que signifie débattre si nous n’avons pas la possibilité de déposer des amendements ?
Mme Sophie Taillé-Polian aurait aimé que nous discutions de certains crédits, notamment les crédits dits d’urgence inscrits par le Gouvernement lors de la nouvelle lecture. En responsabilité, nous les aurions votés, puisqu’ils viennent soutenir les entreprises, comme nous l’avons fait pour chacune des lois de finances rectificatives, notre confiance et notre vote ne nous empêchant pas d’être critiques et de veiller à l’usage fait de tels crédits.
Or nous constatons que des crédits abondés en PLFR sont aujourd’hui transférés sur le budget 2021 parce qu’ils n’ont pas été consommés.
Pour toutes ces raisons, le groupe Les Républicains soutient la position du rapporteur général et votera la motion tendant à opposer la question préalable.