Merci, mon général, pour tous ces renseignements, qui vont nourrir notre réflexion en vue du débat prévu au début de l'année 2021. Le Parlement - et singulièrement la commission des affaires étrangères et de la défense - est en charge d'exercer un contrôle sur l'ensemble de ces actions, qui coûtent 2 millions d'euros par jour. La signification première de ce débat sera, d'une part, de renouveler notre soutien aux 5 100 soldats et, d'autre part, de demander au Gouvernement de préciser ses intentions afin de transformer en stabilité politique les succès militaires enregistrés. Comme le rappelait le général Castres dans une communication qui avait marqué notre commission, de telles opérations sont comme des autoroutes avec des bretelles de sortie, et il faut savoir laquelle choisir pour déboucher sur un paysage donné. Le Gouvernement devra donc préciser, dans les mois et les années à venir, comment il entend organiser cette transition vers un pouvoir politique transformant la situation actuelle, alors même que les précédentes autorités maliennes n'ont pas exprimé de volonté forte de réconciliation.
Mon général, au nom de la commission, je vous renouvelle notre soutien, notre admiration et notre totale confiance. Notre collègue Olivier Cadic est parmi vous. J'espère que nous aurons l'occasion à notre tour, très prochainement, de venir vous porter ce témoignage de confiance et de nous rendre compte de la situation sur place. Je retire, de mes deux précédentes visites, beaucoup d'enseignements ; sur le terrain, on se rend compte à la fois de la difficulté de la tâche et de l'enthousiasme des soldats qui vous entourent, avec ce sentiment très fort de défendre, loin des frontières de notre pays, notre sécurité et nos valeurs.