Le dialogue continue, et pas seulement à Oslo ou en Martinique. Nous essayons même de discuter avec certaines personnalités de l'administration Trump. Le dialogue est primordial, car nous sommes sous la pression continue des États-Unis qui, en détruisant l'économie vénézuélienne, souhaitent avant tout détériorer au maximum les conditions de vie de la population. L'ancien ambassadeur des États-Unis au Venezuela, William Brownfield, a déclaré qu'il fallait anéantir l'économie vénézuélienne par tous les moyens et, quand le journaliste qui l'interviewait lui a fait remarquer que ces propos étaient un peu durs pour la population, l'ambassadeur a répondu qu'il fallait éradiquer le chavisme à tout prix.
Il ne faut pas réduire le chavisme au président Maduro ou à Diosdado Cabello, car il est avant tout l'expression d'une manifestation populaire, de valeurs républicaines, de la pensée de Simon Bolivar, et d'un imaginaire populaire internalisé par Hugo Chavez. C'est le peuple démuni, le même peuple que le peuple argentin rassemblé autour de Juan Perón, que le peuple péruvien rassemblé autour du général Alvarado, le peuple chilien autour de Salvador Allende. Et on ne peut pas anéantir un peuple.