Monsieur l'ambassadeur, merci pour vos explications. Je voudrais vous parler des Vénézuéliens, qui sont 5 millions à avoir quitté leur pays depuis 2013. Parmi eux, 80 % ont été accueillis dans les pays voisins d'Amérique latine et dans les Caraïbes, dont 1,8 million en Colombie et 1 million au Pérou. Or, la crise de la covid a bouleversé les équilibres économiques déjà fragiles de ces pays. Les difficultés sanitaires et la crise économique qui en résulte ont généré des réactions hostiles vis-à-vis de migrants. Alors que les frontières étaient fermées, des couloirs humanitaires ont été mis en place pour les Vénézuéliens ayant les moyens de s'offrir le trajet de retour vers leur pays, via les postes-frontières de Cúcuta et d'Arauca. Quelle est l'ampleur de ce phénomène de retour ? Le Gouvernement souhaite-t-il développer une politique spécifique d'accueil vis-à-vis de Vénézuéliens rentrant déjà dans une situation très difficile ? Pouvez-vous nous éclairer sur le protocole d'accueil et de suivi médical pour ces personnes ? Sur le volet social et économique, le Gouvernement mettra-t-il en place un dispositif pour permettre à ces Vénézuéliens de l'étranger, qui ont tout perdu, d'être accueillis dans des conditions décentes ? Enfin, comment les choses vont-elles se passer avec la présidence de Joe Biden ?