Nous avons interrogé hier Olivier Véran. N'est-il pas urgent d'intégrer aussi dans les publics prioritaires les patients plus jeunes, qui souffrent de pathologies graves, comme les immunodéprimés et les transplantés ? J'ai cru comprendre que c'était en bonne voie. Je partage votre analyse : nous avons eu un démarrage lent et poussif, mais nous sommes en train d'accélérer. Je suis donc optimiste en ce qui concerne la vaccination. J'ai questionné le ministre sur le séquençage dont on mesure tout l'intérêt pour déterminer les souches mutantes. Quid si une souche mutante ne répondait plus au vaccin ? Il faut accélérer la vaccination pour éviter l'émergence de telles souches. Des travaux sont-ils déjà en cours pour faire face à cette hypothèse ? L'idée de deux tours de vaccination sur le mode électoral est une piste intéressante. Est-ce réalisable sur le plan pratique ? Vous avez parlé d'acheminement, mais avons-nous pour vacciner assez de médecins et d'infirmiers dans chaque commune ? J'en doute. Quoi qu'il en soit, nous pourrions élargir ce modèle électoral et prévoir, par exemple, de vacciner l'ensemble de la population sur un mois.