Ma question s’adresse à M. le ministre de l’intérieur.
Nos campagnes sont de moins en moins paisibles. La ruralité n’est pas moins touchée que les zones urbaines par la violence. Lors de l’année écoulée, selon les propres chiffres du ministère de l’intérieur, les violences ont augmenté de 8 % dans les zones rurales et périurbaines quand elles diminuaient de 5 % dans les zones urbaines dans le même temps.
Le constat est sans appel. Coups et blessures : +10 % ; séquestrations : +15 % ; règlements de comptes et homicides : +15 % ; viols : +18 %. On assiste dans les zones rurales ou semi-rurales à une véritable radicalisation des comportements, que l’on voyait auparavant le plus souvent en zone urbaine.
Illustration dramatique de cette dégradation, le 23 décembre dernier, trois gendarmes venus porter secours à une femme victime de violences conjugales ont été abattus dans un petit hameau du Puy-de-Dôme, département voisin du mien. Je tiens ici à rendre hommage à leur courage et à leur dévouement.
Monsieur le ministre, votre majorité ne peut ignorer cette nouvelle géographie de la délinquance, extrêmement inquiétante. Cet échec n’est pas seulement celui de l’ancien monde ; c’est aussi le vôtre ! Vous êtes en responsabilité. Vous avez le devoir d’entendre la détresse de nos concitoyens et des élus des territoires ruraux.
Il y a urgence ! L’heure n’est plus aux discours ou à d’hypothétiques expérimentations. Les Français attendent des actes concrets, et rapidement.
Quelle analyse faites-vous de cette nouvelle délinquance qui gangrène nos territoires ruraux ? Et que comptez-vous faire pour la combattre ?