Madame la sénatrice, je partage bien entendu votre émotion à l’évocation de cette jeune personne décédée entre Noël et le Nouvel An dans votre circonscription. J’adresse mes condoléances à ses parents et à la commune.
Quand j’entends parler des mortiers et des feux d’artifice, j’ai aussi une pensée pour tous les policiers et les gendarmes qui ont été attaqués, comme ce fut le cas à Champigny-sur-Marne à la fin de l’été. Le travail effectué par les agents de la préfecture de police de Paris, en lien avec l’autorité judiciaire, nous a permis de confondre les responsables de ces attaques, qui ont transformé des mortiers en armes par destination. Il s’agit souvent de mineurs, malheureusement, qui en l’occurrence ont été identifiés grâce à l’important travail effectué pour relever des empreintes.
Comme vous l’avez souligné, la proposition de loi relative à la sécurité globale, sur laquelle j’ai été auditionné hier soir par la commission des lois du Sénat – je salue ici ses rapporteurs –, prévoit dans son article 30 que l’utilisation non professionnelle de feux d’artifice constitue désormais un délit puni de six mois d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. La vente aussi sera pénalisée, y compris sur internet. Nous l’avons fait pour d’autres sujets lorsque j’étais en poste à Bercy. Je sais toutefois que les artificiers accomplissent un travail professionnel, et je suis prêt à examiner des possibilités d’amendements avec les rapporteurs du texte au Sénat.
Nous devons suivre ce problème avec attention, de même que celui du protoxyde d’azote, cher à la sénatrice Valérie Létard, et celui des rodéos urbains – la loi de 2018 a permis des avancées sur les saisies, mais il faut sans doute accorder des moyens supplémentaires à nos policiers et à nos gendarmes.
Au regard de l’importance des questions de sécurité en jeu, j’espère que nous pourrons ensemble coconstruire ce texte. Soyez-en assurés, mesdames, messieurs les sénateurs, le Gouvernement n’hésitera pas à émettre un avis favorable sur vos amendements.