Ma question, que je pose au nom de mon collègue Gérard Poadja, s’adresse à M. le Premier ministre.
En Nouvelle-Calédonie, dans un contexte où l’écart entre indépendantistes et non-indépendantistes s’est considérablement resserré lors du référendum du 4 octobre dernier, Vale a décidé de vendre son usine métallurgique dans le sud du pays.
La Nouvelle-Calédonie s’est alors enflammée et l’on a assisté à des scènes rappelant les heures terribles des « événements » des années 1980.
Conscients de la gravité de la situation, nous étions intervenus afin que l’État pilote désormais au plus haut niveau ce dossier. Nous avions notamment suggéré que le champ du dialogue soit ouvert afin de construire un projet consensuel pour la reprise de l’usine, au-delà de l’offre à l’origine du conflit.
Il nous avait alors été indiqué qu’il n’y avait qu’une seule offre viable sur la table et que le Gouvernement la soutenait.
Depuis lors, il semblerait que la situation ait évolué puisque le ministre des outre-mer a précisé dans ses vœux aux Calédoniens que le Gouvernement ferait une nouvelle proposition très prochainement et que celle-ci prévoirait une implication plus forte de l’État.
Nous ne pouvons que nous en féliciter.
Notre collègue Gérard Poadja et les députés calédoniens défendaient depuis plusieurs semaines l’idée d’une participation ou d’une prise de contrôle temporaire de l’État au capital de Vale afin que les acteurs disposent du temps nécessaire à la construction d’un consensus politique et industriel sur la poursuite de l’activité.
De la capacité du Gouvernement à donner véritablement corps à cette nouvelle perspective dépend le maintien de 3 000 emplois, le retour à la paix civile, ainsi que la reprise de l’activité. De cette impulsion dépend surtout la reprise du dialogue politique entre indépendantistes et non- indépendantistes, dialogue essentiel dans le cadre de la préparation du troisième référendum d’autodétermination prévu par l’accord de Nouméa.
Monsieur le Premier ministre, ma question est la suivante : comment le Gouvernement entend-il organiser l’implication plus forte de l’État dans le dossier de reprise de l’usine du Sud ?