Je voudrais commencer par remercier mes collègues ayant participé à la mission d’information sénatoriale, ainsi que le groupe du RDSE d’avoir inscrit à l’ordre du jour ce sujet qui, en définitive, concerne tous les Français.
Si, évidemment, nous incitons tous à la formation des plus jeunes et à la formation tout au long de la vie sur les sujets du numérique, j’aimerais évoquer un pan entier de la population qui – ayons le courage de le dire – ne saura jamais se servir du numérique, pour des questions d’âge, de parcours de vie ou de situation individuelle.
Ces personnes, que nous ne parviendrons pas à former, ont besoin de services, notamment de services publics. Il faut absolument avoir à l’esprit qu’il est nécessaire de continuer à les accompagner.
Ainsi, il est indiqué dans le rapport de la mission d’information que les services publics et parapublics doivent impérativement conserver des lignes téléphoniques pour l’accueil des usagers. Si, en plus d’avoir les lignes téléphoniques, ils peuvent aussi avoir du personnel pour décrocher, et ce rapidement, c’est tant mieux !
Puisqu’il est question de service public, je voudrais évoquer le cas précis des maisons France Services.
Il reviendra donc aux collectivités locales d’assurer un certain nombre de services, soit via des lieux physiques, soit au travers d’un dispositif itinérant, se déplaçant de commune en commune. D’ailleurs, je pense que le service ainsi rendu sera de meilleure qualité, car les collectivités locales ont la connaissance du terrain.
En revanche, elles reprennent une compétence assumée jusqu’alors par l’État et par un certain nombre de ses services. Or, dans la vie, quand il y a transfert de compétences, il y a généralement, en parallèle, ce que l’on appelle un « transfert de moyens ». Là, le compte n’y est pas : on parle d’une contribution d’une trentaine de milliers d’euros par maison France Service. Si l’on veut que les services portés par les collectivités locales soient utiles, l’État doit accroître son aide financière !
À ce titre, puisque l’on nous parle de déconcentration, pourquoi ne pas transférer des agents de l’État – qui resteraient agents de l’État – au sein de ces structures, afin, encore une fois, d’améliorer les services rendus à nos compatriotes ?