Intervention de Cédric O

Réunion du 13 janvier 2021 à 15h00
Lutte contre l'illectronisme et inclusion numérique — Débat interactif

Cédric O :

Dans le cadre du déploiement de la stratégie nationale d’inclusion numérique, nous accordons une attention particulière aux territoires ultramarins.

Après ma visite en Guyane, voilà quelques mois, je vous annonce que je me rendrai normalement à La Réunion à la fin du mois de février, pour travailler sur cette thématique de l’inclusion numérique – mais pas uniquement, car La Réunion compte aussi des start-ups très prometteuses.

J’ai également eu l’occasion, récemment, d’évoquer la stratégie nationale d’inclusion numérique par visioconférence avec le Hub Ultra Numérique, qui est le hub d’inclusion numérique de La Réunion.

Je ne sais pas vous dire aujourd’hui, madame la sénatrice Dindar, combien de conseillers numériques seront déployés en outre-mer ou sur votre territoire en particulier. J’espère pouvoir avancer sur ce sujet d’ici à mon déplacement de la fin du mois de février.

Effectivement, vous mentionnez un problème qui vient percuter celui de l’illectronisme : l’illettrisme, s’il est présent dans certains territoires d’outre-mer, affecte aussi l’Hexagone. Je me suis rendu voilà peu dans l’Aisne, où le taux d’illettrisme atteint 17 %.

On se rend bien compte à quel point, en cas d’illettrisme, le numérique devient facteur de difficultés supplémentaires. Lorsqu’il y a accueil en guichet, la personne concernée peut toujours présenter sa demande à l’oral. N’ayant pas accès à la lecture ni à l’écriture, elle rencontre encore plus de difficultés face à l’outil numérique. D’où la nécessité de maintenir des guichets d’accueil physique.

La question des personnes handicapées est, je pense, un sujet un peu particulier et différent de celui de l’illectronisme.

D’abord, parce que la dématérialisation peut être un facteur essentiel de simplification, notamment pour les personnes handicapées en situation de handicap physique. D’ailleurs celles-ci sont demandeuses d’une dématérialisation plus importante.

Ensuite, parce que cette question concerne plus l’accessibilité des sites internet que l’illectronisme, même si des recoupages existent entre les deux problématiques. À l’occasion de la Conférence nationale du handicap, j’ai annoncé notre volonté d’atteindre, d’ici à 2022, un taux de 80 % des sites internet de l’État respectant le référentiel général d’accessibilité pour les administrations, ou RGAA. C’est un progrès très important et je crois que, sous la responsabilité de Sophie Cluzel, puis, aujourd’hui, d’Amélie de Montchalin, cette question de l’accessibilité des sites aux personnes en situation de handicap est traitée avec énormément d’attention.

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