Votre intervention, madame la sénatrice, me donne l’occasion de revenir sur la stratégie de long terme en matière de soutien à l’inclusion numérique du Gouvernement.
Premier élément, nous travaillons au développement de la validation des acquis de l’expérience pour les médiateurs numériques actuellement en poste, afin de consolider la situation des personnels qui s’impliquent déjà sur le terrain. Jusqu’ici, effectivement, on avait plutôt recours au système D, ce qui n’ouvrait pas la voie à la certification professionnelle. Nous visons donc la professionnalisation du secteur, la médiation numérique étant un vrai métier.
Deuxième élément, nous travaillons sur le pass numérique, dont le sénateur Éric Gold a indiqué qu’il avait connu quelques difficultés de lancement.
Ce n’est pas totalement faux. Jusqu’à présent, nous avons consacré 40 millions d’euros à ce programme de pass numérique, déployé auprès de 87 collectivités. Mais nous avons fait face à une difficulté en termes de temporalité : le temps que nous signions les conventionnements, que les collectivités votent leur budget et entament le déploiement, les pass numériques sont arrivés sur le terrain au début de l’année 2020. Or, pour dépenser un pass numérique, il faut se rendre quelque part et les lieux ont tous fermé !
Mais notre volonté est bien de développer ce dispositif, pour faire du pass numérique, à long terme, une sorte de monnaie ou de moyen de financement des lieux qui ont une activité de médiation numérique.
Autrement dit, nous accélérerons le mouvement et la montée en compétences des lieux de médiation par le déploiement des conseillers numériques. Mais nous continuerons, au-delà du plan de relance, à financer l’inclusion numérique et nous entendons pour cela nous appuyer sur ce pass numérique, déployé par la société Aptic, dont le dirigeant Gérald Elbaz avait, je crois, été auditionné par la mission d’information.
Cet outil, à notre sens, peut être extrêmement efficace dans le financement de la lutte contre l’exclusion numérique.