Monsieur le secrétaire d’État, vous ne répondez pas du tout à ma question. Vous me renvoyez à vos collègues : soit ! Mais j’espère tout de même que vous les croisez de temps en temps et que vous pouvez appeler leur attention sur tel ou tel sujet…
Au nom de la délégation sénatoriale aux entreprises, j’ai consacré un rapport à l’accompagnement de la transition numérique des PME. J’ai mené un certain nombre d’auditions dans ce cadre et je vous assure qu’il s’agit là d’un frein considérable.
Vous insistez sur les 4 000 conseillers numériques : mais pour aider tout le monde, particuliers et entreprises confondus, ces effectifs sont dérisoires ! J’ai bien peur que de graves difficultés ne persistent, alors même que les enjeux numériques ne s’imposeront pas dans dix ans, mais demain, et que la maîtrise de ces outils est essentielle pour l’employabilité.
Cela étant, je saisis cette occasion pour saluer l’initiative lancée, dans mon département, par le conseil départemental et par le préfet pour bâtir un plan inédit de lutte contre l’illettrisme et l’illectronisme – les deux vont effectivement de pair.
Mon département, dont vous avez parlé, est le berceau de la langue française : il a vu naître Jean de La Fontaine, Jean Racine et Alexandre Dumas. Mais aujourd’hui il est le premier département frappé par l’illettrisme, avec tout ce que cela implique en termes de RSA ou de chômage !
De leur côté, les entreprises ont besoin de personnes formées ; or, si elles ne viennent pas chez nous, c’est précisément parce qu’elles ne trouvent pas à y recruter. Vous ne cessez de citer les 4 000 conseillers qui vont être déployés pour accompagner je ne sais combien de personnes ; vous nous parlez également de France Service, mais ce n’est pas la réponse que j’attendais, et j’en suis bien triste !