Monsieur le secrétaire d’État, ma question rejoint celle de M. Chaize et j’espère qu’elle vous donnera l’occasion d’approfondir la réponse que vous lui avez apportée.
S’il existe un foisonnement d’offres de médiation et d’initiatives pour former nos concitoyens à l’utilisation du numérique, les difficultés, comme dans le cas de la lutte contre l’illettrisme, tiennent pour beaucoup à la capacité à identifier et à atteindre les bénéficiaires. Or La Poste peut jouer un rôle fondamental à cet égard.
Tout d’abord, grâce à son maillage territorial, avec ses 17 000 points de contact et par le biais de ses postiers, qui sillonnent toute la France, elle couvre toutes les zones géographiques, y compris les plus reculées.
Ensuite, ses agents sont régulièrement en contact avec des publics éloignés du numérique, personnes fragilisées ou isolées. Ils peuvent détecter leurs besoins avant de les orienter vers une formation. La Poste a ainsi mis en place, dès 2019, un plan pour l’inclusion numérique, des tests de détection, du matériel en libre-service, des médiateurs et des formations « coup de pouce » : elle pourrait très vite former un million de personnes.
Son président-directeur général, M. Wahl, l’a indiqué : il serait tout à fait favorable à ce que La Poste soit l’un des acteurs d’une politique publique de l’inclusion numérique.
À cette fin, il faudrait ajouter cette problématique à ses missions de service public. Néanmoins, il est évident que des ressources humaines et financières doivent, en contrepartie, lui être attribuées.
Votre gouvernement serait-il, de son côté, prêt à ajouter aux missions dévolues à La Poste l’inclusion numérique et à lui octroyer les moyens nécessaires à son exercice ?