Madame la sénatrice, votre question me permet de compléter ma réponse à votre collègue Viviane Artigalas, selon laquelle c’est nous qui avons lancé le mouvement de dématérialisation.
Madame Artigalas, pardonnez-moi de partager le fardeau. Quand nous avons été élus en 2017, le taux de dématérialisation était de 60 %. Nous l’avons certes porté à 70 % ; mais, avant cette majorité-là, il y en avait une autre que vous connaissez bien, à laquelle j’appartenais aussi, et qui a pris beaucoup d’initiatives en la matière ; pour ce qui concerne la dématérialisation, la responsabilité est même partagée par l’ensemble des majorités qui ont été au pouvoir.
Madame Filleul, pour ce qui concerne votre question, j’aurai du mal à aller plus loin que dans ma réponse à M. Chaize.
Nous discutons actuellement avec Philippe Wahl de la manière d’associer La Poste au chantier de l’inclusion numérique.
Les postiers vont effectivement jusqu’aux particuliers : ils peuvent bel et bien jouer un rôle de détection de l’illectronisme, par exemple chez les personnes âgées qui ne sortent pas de chez elles. Ils peuvent également les accompagner en participant à la formation dans un certain nombre de cadres, dans les territoires où les collectivités territoriales ou d’autres acteurs ont moins d’initiatives ou de capacités d’action.
Nous travaillons également avec Philippe Wahl pour réunir l’ensemble des entreprises qui, d’une certaine manière, sont les acteurs de la dématérialisation : je pense aux banques, aux mutuelles, à la SNCF ou encore à Enedis.
De toute évidence, la gestion de la dématérialisation et des difficultés qu’elle entraîne va bien au-delà des services publics. Avec La Poste, nous travaillons à réunir ces entreprises, qui souvent soutiennent les points d’information médiation multiservices (Pimms), pour que, tous ensemble, privé, public et société civile réunis, nous apportions une réponse à la hauteur de la problématique à laquelle nous sommes confrontés !