Intervention de Cédric O

Réunion du 13 janvier 2021 à 15h00
Lutte contre l'illectronisme et inclusion numérique — Débat interactif

Cédric O :

Monsieur le sénateur, je vous le dis d’emblée : nous préserverons bien entendu plusieurs voies d’accès au service public.

Vous m’interrogez également sur la manière d’investir les économies dégagées par la dématérialisation. Nous avons effectivement examiné les moyens de réinjecter une partie de cet argent dans la formation des Français au numérique. J’ai même travaillé un temps sur une déclinaison du principe pollueur-payeur, en vertu duquel, dès lors que vous dématérialisez, vous devez assumer davantage de responsabilités.

Pour ne rien vous cacher, on aurait vite abouti à une usine à gaz ; à tout le moins, il aurait été compliqué de poursuivre le travail de dématérialisation dans un tel cadre. D’ailleurs, j’ai eu l’occasion de le dire, y compris au sujet de l’accessibilité aux services publics : la dématérialisation n’est pas forcément une mauvaise chose – il y a quelques instants, j’ai cité l’exemple des caisses d’allocations familiales.

Aussi, sans imposer d’obligations supplémentaires aux instances qui dématérialisent, sans flécher les économies dégagées, nous avons décidé d’investir 250 millions d’euros à ce titre.

Il ne s’agit en aucun cas de se substituer aux collectivités territoriales, mais de les accompagner dans le déploiement des politiques d’inclusion numérique, en les mettant en réseau et en cartographiant l’offre de médiateurs numériques disponible. Jusqu’à présent, cette cartographie était très lacunaire. Or nous devons faire en sorte que les collectivités puissent répondre à l’appel d’offres des conseillers numériques.

Pour répondre à votre deuxième question, ce n’est pas nous qui allons prioriser ex ante les lieux où les besoins en inclusion numérique sont les plus grands. En effet, les situations sont extrêmement diverses : les besoins peuvent se trouver dans les villes comme dans les campagnes et concerner l’ensemble des classes d’âge.

Néanmoins, nous avons la volonté d’apporter une réponse aux besoins des collectivités et nous veillerons évidemment à garantir une péréquation entre les territoires, pour éviter la logique du « premier arrivé, premier servi » !

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