Vous évoquez le variant 501. D'abord, nous mesurons ce qui se passe. L'OMS a fait une campagne de tests aux Comores, et l'ARS de Mayotte a mené une campagne de tests pour suivre l'évolution. Nous aurons les résultats rapidement, entre demain et la fin de semaine, et nous les communiquerons en toute transparence. L'idée est de prendre des mesures pour protéger. Le professeur Delfraissy a dit qu'il fallait restreindre les liens. Non, il faut les affermir pour mieux se protéger ! Le sénateur de Saint-Pierre-et-Miquelon sait ce qu'est un territoire en septaine : on ne peut pas dire que cela ait distendu ses liens avec l'Hexagone. Mais l'insularité permet de prendre des mesures de protection adaptées à chaque territoire.
Sans être alarmiste, notre devoir est d'alerter nos concitoyens en les prévenant que, si le variant 501 devait circuler au Comores, cela nous conduirait à prendre des mesures de protection encore plus fortes. Rompre les liens, non, prendre des mesures pour nous protéger collectivement, oui. Il ne faut pas se méprendre sur nos intentions.
Quelles sont ces mesures de protection ? Certaines ont déjà été mises en oeuvre. Outre le renforcement et la systématisation des tests, j'ai demandé à ce qu'un certain nombre de liaisons avec des pays africains soient suspendues. Pour les arrivées depuis les Comores, nous lutterons contre la fraude aux tests et nous testerons à l'arrivée. Bien sûr, la circulation des citoyens français est un droit constitutionnel, mais nous pouvons l'encadrer, par la systématisation des tests, antigéniques mais aussi PCR - à condition que nous puissions monter en puissance sur ces derniers dans nos territoires, et notamment à La Réunion. Nous allons aussi réfléchir à la « mise en précaution sanitaire », avec un période d'observation de sept jours, par exemple, ce qui permet d'être testé deux fois - je le dis d'autant plus volontiers que j'ai moi-même montré l'exemple en respectant une quatorzaine en Nouvelle-Calédonie. J'imagine aussi que le président Artano, lorsqu'il est rentré dans son territoire pour les fêtes de fin d'année, a également montré l'exemple.