Je serai ravi que la délégation nous accompagne dans ce travail de simplification. Nos travaux peuvent parfois nous amener à plus de complexification. C'est par exemple le cas avec la loi « Engagement et proximité », prévu initialement pour simplifier, et où plus de 2 000 amendements ont finalement été présentés.
Bien que le désir d'une plus grande liberté à donner aux territoires se renforce, je constate en même temps que le désir de tout « normer » vient contrebalancer nos avancées. C'est notamment le cas s'agissant de la résolution des conflits entre conseil communautaire et communes. Je suis très fier de ce qui a été fait, pendant la crise, avec M. Bruno Le Maire sur le rehaussement du seuil des marchés publics, rehaussement qui n'était auparavant pas autorisé par la Commission européenne. Il existe parfois des demandes contradictoires, par exemple entre la volonté de simplifier les normes pour libérer la construction et celle de les multiplier sur le terrain environnemental pour s'adapter aux conditions naturelles. C'est un travail que le ministre ne peut pas réaliser seul. Il y a ici un bel enjeu d'hiérarchisation des objectifs.