Démonstration est une nouvelle fois faite que l'activité physique et sportive, pratiquée de manière adaptée et individualisée, est très largement bénéfique, aussi bien sur le plan préventif que curatif.
Des rapprochements ministériels ont déjà existé entre le sport et la santé : je me souviens d'un secrétariat d'État chargé des sports, placé sous l'autorité d'un ministère de la santé et du sport. Aujourd'hui, nous vivons un paradoxe : alors qu'il y a une prise de conscience individuelle des apports du sport - au moment même où je vous parle, par exemple, des dizaines de personnes sont en train de courir autour du Sénat, dans le jardin du Luxembourg -, il n'y en a aucune sur le plan de la politique nationale sportive. En ce qui concerne le sport sur ordonnance, nous faisons du surplace. Nous ne nous donnons pas les moyens d'avancer : à l'école élémentaire, les enfants ne font même pas une heure trente d'activité par semaine !
Une étude menée en Belgique et en Norvège a démontré que l'activité physique soulageait également les finances publiques : une personne active permettait à la sécurité sociale d'économiser 250 euros par an. Et même si les blessures survenues sur les terrains de football et de rugby entraînent aussi des dépenses, l'aspect positif l'emporte largement.
N'avez-vous pas le sentiment que le meilleur angle d'attaque pour développer le nombre de pratiquants est celui du sport-santé, du bien-être ?