Intervention de Laurent Fleury

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 20 janvier 2021 à 9h35
Sport et santé — Audition de M. Laurent Fleury responsable du pôle expertise collective et du pr. françois carré spécialiste en cardiologie et maladies vasculaires de l'inserm

Laurent Fleury, responsable du pôle expertise collective de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) :

Beaucoup de questions débordent du cadre strict de l'expertise collective ; je laisserai François Carré y répondre.

Nous évoquons le protocole d'activité physique adaptée, et faisons des recommandations. Il faut une concertation entre les médecins prescripteurs, les pratiquants, les gens des clubs de sport. Une sorte de guerre a eu lieu, dans le passé, avec les kinésithérapeutes, mais tout le monde, désormais, se met à travailler ensemble, dans le même sens, pour définir des protocoles thérapeutiques très précis.

La promotion d'une recherche de qualité exige des moyens, des canaux de financement ; la recherche se fait principalement par appels à projets. Dans l'expertise collective, nous sommes assez précis sur les différentes pathologies et sur les besoins en data. J'ai contacté l'ANR, qui finance les appels à projets : une douzaine de projets d'activité physique adaptée sont en ce moment en cours d'évaluation - je m'attendais à beaucoup moins. Autrement dit, des gens se sont emparés du sujet ; reste qu'on ne crée pas des équipes de recherche et des spécialistes en six mois : cela prend du temps.

Quant aux formations dispensées dans le cadre des études de médecine, elles sont déjà extrêmement chargées. Nous avons travaillé avec la Haute Autorité de santé (HAS), qui a édité un guide de prescription pour les médecins généralistes. Si les recommandations que nous émettons visent plutôt les décideurs, tels que vous, celles de la HAS visent plutôt les médecins prescripteurs.

Dernière remarque : alors que, lorsque je faisais mes études, on nous apprenait à mettre les malades au repos en cas de sciatique, aujourd'hui on sait qu'il faut les remettre le plus vite possible en mouvement. Le paradigme a complètement changé.

Nous nous intéressons beaucoup à la question du genre à l'Inserm : de plus en plus d'études explorent ce champ. Je fais partie du comité d'éthique : nous avons mis en place un groupe « genre et santé » avec Catherine Vidal. Nous n'avons pas beaucoup abordé ce sujet dans l'expertise collective, alors qu'il s'agit pourtant d'une véritable question de recherche en santé.

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