J'ai été longtemps associée au réseau de prévention de l'obésité pédiatrique de Nouvelle-Aquitaine, qui était très vertueux dans sa démarche, avec des consultations de trois quarts d'heure, des entretiens avec un diététicien, et des activités sportives. Proposer ces dernières à l'enfant était beaucoup plus facile en milieu urbain et beaucoup plus difficile en milieu rural. Pour autant, les efforts étaient réels de la part des familles, mais la durée des prises en charge ne dépassait pas deux ans. Après deux ans, les familles étaient à nouveau livrées à elles-mêmes, et l'on revenait à la case départ. Il s'agissait surtout de familles assez défavorisées. Ce type d'association n'est souvent qu'un emplâtre sur une jambe de bois, puisqu'après deux ans on repart complètement à zéro. La prescription de sport par ordonnance, c'est très bien - même si le sport devrait être du plaisir - mais, tant qu'il n'y a pas de remboursement, cela restera complètement marginal.