Le programme MSS est une des mesures phares de la stratégie nationale sport-santé qui a commencé à se déployer en 2019. Déjà, 138 premières structures ont été reconnues, sur la base d'un cahier des charges assez précis mais qui permet, comme nous le souhaitions, à différents types de structures de s'y investir : centres hospitaliers, maisons de santé, associations sportives, cabinets médicaux... La reconnaissance est délivrée par le ministère de la santé conjointement avec le ministère des sports. Ces 138 premières MSS nous ont permis d'éprouver l'impact sur les territoires auprès des bénéficiaires - 70 000 personnes en un an. Ce chiffre est encore insuffisant, vu le nombre de personnes souffrant d'ALD à prendre en charge, mais cette nouvelle mise en réseau des professionnels qui ont besoin de se rencontrer et de se parler pour trouver les bonnes solutions pratiques aidera à mieux prendre en charge les personnes concernées. Nous avons tenu le comité national de programmation lundi pour la nouvelle vague de reconnaissances. L'objectif gouvernemental est d'arriver à 500 d'ici à 2022. Nous annoncerons dans les quinze prochains jours la liste complémentaire des structures référencées. Nous avons reçu 262 candidatures, malgré la crise et l'impact de la covid. Les territoires ont manifesté une forte volonté de s'investir sur ce sujet. Nous disposerons donc d'environ 250 structures reconnues MSS d'ici à la fin du mois.
Pour accompagner ce programme, le ministère des sports avait sollicité auprès de la direction du budget une mesure nouvelle. Celle-ci a été accordée, et 3,5 millions d'euros spécifiquement consacrés à l'accompagnement et à l'amorçage de ces structures référencées par les deux ministères seront alloués au titre de l'exercice 2021. Ce montant vient compléter l'effort important de l'Agence nationale du sport, qui alloue plus de 14 millions d'euros aux programmes mis en oeuvre par les acteurs du sport, en lien avec l'ensemble des acteurs qui mettent en place des programmes d'activités physiques et sportives à des finalités de santé sur les territoires.
La direction générale de la santé et la direction des sports ont confié à l'Observatoire national de l'activité physique et la sédentarité une mission d'évaluation de l'impact des programmes mis en place par les MSS sur leurs bénéficiaires, notamment en termes de condition physique et de recul de la sédentarité. Cette mission s'engage, elle va être menée sur plusieurs années, avec un programme précis, et elle concernera l'ensemble des structures reconnues MSS : le but est d'éviter que ce programme soit une mesure de marketing sans effets réels.
Dans le droit fil des préconisations de l'expertise collective de l'Inserm, nous avons engagé des travaux sur l'axe de recherche médico-économique. Une dizaine de programmes mobilisent, dans le cadre du parcours de soin, l'APA. La mise en place d'un programme de recherche interventionnelle est très complexe, car les conditions de la mise en oeuvre impliquent que l'on s'adresse à des personnes qui sont dans la vraie vie, si j'ose dire. Il y a donc des biais psychologiques, géographiques, et la définition d'un protocole de recherche ne suffit pas à les éliminer. Nous réfléchissons aux conditions dans lesquelles nous pouvons lancer cette grande étude, à compter de 2022 et sur plusieurs années, avec des cohortes importantes.