Merci pour l'organisation de ces tables rondes, et merci à Michel Savin de porter cette thématique capitale au sein de la commission de la culture. Nous avons, dans notre pays, de très nombreuses études, d'innombrables travaux ; il existe des stratégies, des plans nationaux. On voit ce que ça donne en ce moment sur une autre thématique... Quand va-t-on prendre concrètement des mesures qui ne coûtent pas un centime à notre pays et qui peuvent rapporter beaucoup ?
Sur le plan symbolique, les deux événements principaux qui viennent de se dérouler sous nos yeux, s'agissant du sport, vont à l'inverse de toutes les recommandations qui sont faites ici. Je pense, d'abord, à la réduction comme peau de chagrin du ministère des sports, désormais sous tutelle du ministère de l'éducation. Je pense aussi à l'occasion inespérée qu'a été la crise sanitaire pour mettre en avant le sport, et au fait qu'à l'inverse le sport a été reconnu de façon nationale comme une activité non essentielle : les salles de sport, les clubs de sport, les remontées mécaniques, bref tout ce qui peut aider à faire bouger les Français a été mis sous le boisseau. C'est insupportable ! Je veux bien qu'on ait des plans, des stratégies. J'aimerais vous croire, madame Gautier. Mais j'aimerais maintenant voir des faits concrets. Promenons-nous dans nos multi-accueils, chers collègues : c'est un désastre. Les enfants ne bougent plus. Ils sont à l'arrêt. Quand allons-nous faire quelque chose ? Cela coûte peu, c'est un quart d'heure par jour, mais il faut que le sport soit mieux considéré dans ce pays, qui n'est pas un pays sportif.