Intervention de Jean-Michel Blanquer

Réunion du 20 janvier 2021 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Territoires éducatifs ruraux

Jean-Michel Blanquer :

Monsieur le sénateur Éric Gold, le sujet est extrêmement important. Je sais à quel point le Sénat y est sensible. La question de la revitalisation rurale en général et de la revitalisation par l’école en particulier est essentielle pour créer de l’attractivité et de la force.

Vous l’avez dit, et il faut le répéter : l’école primaire rurale fait réussir. Les enfants des écoles primaires rurales réussissent en moyenne plus que ceux des écoles primaires en général. L’école primaire rurale est donc un modèle qu’il faut promouvoir.

Nous nous sommes d’ores et déjà engagés, à la rentrée dernière, à ne fermer non seulement aucune classe, mais aussi aucune école rurale sans l’accord du maire. Il est très important de persévérer dans cette logique de soutien.

Il faut, en parallèle, avoir une logique qualitative.

Dans la lignée de plusieurs rapports que j’ai demandés, notamment celui de Salomé Berlioux sur les jeunes en milieu rural, mais aussi le rapport dit « Azéma-Mathiot », la nouvelle secrétaire d’État à l’éducation prioritaire, Nathalie Élimas, et moi-même avons réalisé un remarquable travail avec trois académies, l’académie de Normandie, l’académie d’Amiens et l’académie de Nancy-Metz.

Comme vous l’avez dit, le dispositif est expérimental. Il sera ensuite étendu à d’autres académies. L’idée est de se doter d’une logique de réussite des élèves reposant sur l’articulation de toutes nos politiques publiques au bénéfice des écoles rurales, comme le dédoublement des classes, les « cordées de la réussite », les internats d’excellence et, plus généralement, une forme de mentorat pour nos élèves, pour les amener à toutes sortes de carrières. Il y a donc derrière les territoires éducatifs ruraux une notion clé d’ambition.

Le partenariat avec les collectivités locales est lui aussi déterminant. Chaque territoire éducatif rural sera un cas particulier, avec un accord entre la collectivité et l’État pour, ensemble, porter une ambition éducative.

Nous continuons dans la lignée du travail que nous avons déjà réalisé avec plusieurs d’entre vous pour définir des stratégies départementales pour l’école rurale. C’est une étape supplémentaire, mais elle est très importante, parce qu’elle consacre l’idée que l’éducation prioritaire est pour la ville, mais aussi pour la campagne. Elle est tout simplement pour tous les enfants français qui en ont besoin !

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