Monsieur le sénateur Dantec, je veux d’abord vous dire que la décision de Sanofi ne vient pas d’être prise. C’est une information dont nous avons déjà discuté dans cet hémicycle. Je vous avais déjà répondu, au mois de juin dernier me semble-t-il, au sujet de l’entreprise Sanofi, qui, effectivement, recentre une partie de ses sites de R&D sur trois verticales d’excellence, notamment les vaccins.
Je veux vous répéter ce que nous avions dit alors : conformément à vos attentes, nous serons extrêmement vigilants sur la réindustrialisation de la France, le niveau de nos capacités de production et le renforcement de notre excellence en matière de santé aux niveaux national et européen.
Ainsi, nous avons formulé trois demandes à Sanofi : qu’il n’y ait que des départs volontaires, et aucun départ contraint – je puis affirmer ici que le patron de Sanofi s’est engagé en ce sens –, que Sanofi augmente ses dépenses annuelles de R&D – de fait, Sanofi s’est engagé à investir 2 milliards d’euros chaque année dans ce domaine – et que Sanofi réimplante des sites de production. Un site de production de vaccins évolutif verra ainsi le jour.
Ce dernier aurait été très utile dans les circonstances présentes, mais je rappelle que, si la production de produits pharmaceutiques en France a été divisée par deux entre 2005 et 2015, c’est précisément parce que nous n’avions pas de politique d’attractivité à destination des investisseurs étrangers et français. Comme l’a indiqué Bruno Le Maire, nous avons entamé ce travail, avec le Président de la République et le Premier ministre, pour attirer de nouveau les entreprises et renforcer nos sites de production.
Monsieur le sénateur, je veux donc vous rassurer : oui, nous mettrons toutes nos forces dans la bataille pour réindustrialiser la France et faire du secteur de la production en santé une priorité.